Quand on choisit de débuter le parachutisme, on pense à l’adrénaline, au grand ciel bleu, au vent qui siffle contre le casque. Ce qu’on oublie souvent ? Les détails qui peuvent tout saboter.
Et il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes pour se retrouver dans une situation inconfortable. Un briefing mal écouté, une mauvaise position à adopter en chute libre, un estomac vide… et la descente perd en plaisir ce qu’elle gagne en crispation.
Voici les 4 pièges les plus fréquents que vous pouvez éviter avant votre premier saut en parachute.
1. Choisir un centre uniquement en fonction du prix
Vous avez trouvé un spot « pas cher », bien noté sur Google Maps, à deux heures de chez vous. Banco ? Pas si vite.
Un centre de parachutisme agréé en France doit disposer d’une formation parachutisme reconnue, d’un encadrement compétent, d’un matériel vérifié et d’un terrain d’atterrissage sécurisé. Tous ne remplissent pas ces critères.
La FSFA recense des structures accréditées qui respectent ces standards. Certaines sont même certifiées ISO 9001, gage de rigueur dans les process (un bon indicateur à vérifier).
→ Vérifiez toujours la présence de moniteurs qualifiés, le type de harnais utilisé, et les zones de sauts prévues.
Prendre le temps de comparer, c’est déjà un réflexe de pratiquant averti.
2. Mal appliquer la posture « banane » au moment de la sortie
La sortie d’avion, c’est le moment où tout commence. Et où tout peut se décaler. Votre moniteur vous expliquera la fameuse posture : bras vers l’avant, dos cambré, jambes en arrière. On appelle ça la « banane ».
Ne pas respecter cette position à l’ouverture du parachute peut entraîner une chute instable (ce qui donne une mauvaise sensation, surtout pour un saut en tandem). En tandem, votre posture influence aussi celle de l’instructeur. En PAC, elle conditionne tout l’axe de descente.
→ Gardez les bras ouverts, la tête haute, les jambes tendues vers l’arrière
(Mieux vaut l’avoir répété trois fois au sol que corrigé à 2 000 mètres.)
3. Mal s’alimenter ou s’hydrater avant le saut
Sur les forums ou les témoignages de terrain, c’est un point qui revient souvent. Venir à jeun ou sous-caféiné, c’est prendre le risque de nausées ou de vertiges à l’ouverture. Et votre chute libre se transforme vite en cauchemar flottant.
Avant un saut, la nutrition et l’hydratation doivent être équilibrées (et pas improvisées à la station-service). L’objectif ? Garder une glycémie stable et de l’énergie mentale pour suivre les consignes sans surcharge cognitive.
→ Buvez de l’eau, mangez un vrai repas équilibré, sans trop de gras
→ Évitez tout ce qui pourrait alourdir la digestion ou provoquer des fringales
Le stress consomme plus d’énergie qu’on ne le pense (surtout en altitude).
4. Sous-estimer l’atterrissage : freinage, terrain et équipement mal gérés
Vous avez bien sauté, bien tenu la voile, bien respiré. Il reste un détail : l’atterrissage. C’est là que tout se joue.
Selon la FFP, 85 % des accidents corporels ont lieu à l’atterrissage. Et dans 67 % des cas, ils sont liés à une mauvaise conduite sous voile : virage trop bas, freinage trop tardif, pilotage imprécis.
→ Ajustez votre harnais avec l’aide de l’instructeur
→ Repérez la zone d’atterrissage dès le vol en montée
→ Restez concentré sur la phase finale : c’est elle qui dicte les sensations d’après-saut
Penser que “le plus dur est fait” trop tôt, c’est souvent ce qui crée l’erreur.